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ISBN: 978-2-923656-14-4

Parution: 2009

174 pages

Dans ce récit d’une rare authenticité, Évelyne Claessens raconte comment son fils William a été diagnostiqué autiste et son combat pour le mener à la guérison. « Abasourdie, je me suis d’abord documentée, j’ai questionné des spécialistes et je me suis rapidement rendue compte que les parents d’enfants autistes étaient laissés à eux-mêmes dans leur quête de la guérison. Une fois le diagnostic établi, notre système médical ne contribue aucunement à guérir l’enfant : il l’accompagne dans sa condition. Mon mari et moi avons immédiatement entrepris de trouver les causes et surtout le ou les moyens de le sortir, de nous sortir, de cette impasse. Alors, nous avons tout essayé. Et nous avons réussi. William n’est plus autiste! »

 

« La guérison de William fut l’aboutissement d’une lutte de tous les

instants. Voici ce qui a fonctionné dans le cas de notre enfant... »

 

Tous les spécialistes qui ont oeuvré aux côtés de William en sont aujourd’hui bouleversés: «Autant de changements en si peu de temps ! » Mais les médecins, médusés, ne veulent plus se prononcer, ne pouvant admettre qu’il est guéri : « il en avait pourtant toutes les caractéristiques!», ont-ils déclarés, reconnaissant ainsi la réalité des choses.

 

L’auteure Evelyne Claessens est mère de deux enfants.  Elle est enseignante et comédienne. Son livre foisonne de conseils judicieux qu’elle donne aux parents d’enfants autistes à partir de son expérience et constitue un message d’espoir. Depuis la guérison de l'autisme de son fils, Madame Claessens est conseillère pour d'autres parents, ainsi que conférencière.

Table des matières
Table des matières TABLE DES MATIÈRES

Remerciements
Préface
Prologue
Introduction
Préambule
Avant propos

PREMIÈRE PARTIE (l’enfant raconte)

La grossesse
L’accouchement
L’allaitement
La première régression provoquée par la vaccination
Les otites, les antibiotiques et la deuxième grande régression
Augmentation des comportements problématiques
Les listes d’attente interminables
Retard ou trouble du langage?
Ma thérapie chez l’orthophoniste
L’ergothérapeute
Les caprices alimentaires
La discipline
L’évaluation
Les prières
Les produits laitiers et la caséine
La naturopathe
Les céréales et le gluten
Un accident révélateur
L’annonce du diagnostic
De faux espoirs?
Une rencontre imprévue
Les rêves prémonitoires
Une semaine de miracles
La psychoéducatrice
Les éducatrices spécialisées
L’intoxication par les pores de la peau
La zoothérapie
Le deuxième diagnostic
Le soya
La chélation

DEUXIÈME PARTIE (la mère explique)

1- Les causes possibles de l’autisme (de A à Z)

A- Les facteurs héréditaires, la prédisposition et la mutation génétique
B- L’âge des parents et le manque affectif
C- La grossesse
D- L’accouchement
E- Le dodo sur le dos
F- La pollution visuelle et sonore
G- Les vaccins, le mercure et le système immunitaire
H- Les intestins, le Candida et les autres parasites
I - Les allergies, intolérances et sensibilités alimentaires
J- Les antibiotiques
K- La maladie coeliaque
L- L’intoxication aux métaux lourds
M- La pollution, les produits chimiques et les pesticides
N- Les organismes génétiquement modifiés
O- L’agriculture actuelle
P- Les hormones
Q- Les caprices alimentaires
R- La caséine et le gluten
S- L’irradiation des aliments
T- Le four à micro-ondes
U- L’incrédulité
V- L’obscurantisme du monde médical
W- La société
X- Le gouvernement
Y- L’indifférence médiatique
Z- Le lobbyisme

2- Ce qui semble être arrivé dans le cas de William

A- Présentation
B- Les facteurs génétiques et héréditaires
C- Les histoires d’allergies et de maladies inflammatoires
D- Les erreurs médicales
E- L’intoxication à l’arsenic
F- L’intoxication à l’étain
G- L’intoxication alimentaire
H- Le système immunitaire

3- Ce qui a le plus fonctionné dans le cas de William

A- La diète
B- Les suppléments alimentaires
C- Les spécialistes
D- L’enfant lui-même
E- La désintoxication aux métaux lourds
F- Le retrait des produits chimiques de son environnement immédiat
G- Médicaments naturels
H- Méthodes éducatives

TROISIÈME PARTIE

A- William aujourd’hui
B- Conclusion
C- Mots de papa
D- Témoignages
E- Conseils aux parents

RÉFÉRENCES
Extrait
Extrait Évelyne Claessens
L’autisme n’est pas
irréversible!
Comment mon fils a été guéri

Extrait de la publication
ii
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier Denis, mon mari, qui a su si bien m’encourager dans
mes démarches. Il m’a permis de faire certaines expériences même s’il n’était pas toujours d’accord. C’est grâce à lui si j’ai pu cesser de travailler
temporairement afin de pouvoir mener à bien ce projet.
Merci à mes beaux-parents pour leur soutien financier. Cela nous a grandement
aidés à traverser les épreuves difficiles. Merci aux observations, remarques et
conseils de notre belle-soeur, sans quoi, peut-être, nous n’aurions pu sauver
notre fils : Pour de meilleurs résultats l’enfant doit être pris en mains assez tôt
avant que le corps ait subi des dommages irréversibles.
Merci à mon fils pour son courage et sa grande détermination. Il n’a jamais
baissé les bras et il s’est battu jusqu’au bout.
Merci à ma fille Angéline. Sa joie de vivre a été pour moi un vrai rayon de soleil
lors des journées les plus sombres.
Je veux remercier, du plus profond de mon coeur, Monsieur Rony Nizard, un
chercheur en gastronomie qui a fait des études en sciences des aliments. William
est le mille cent vingt-septième enfant autiste que cet homme a contribué à
guérir gratuitement, et parmi ceux-là, plusieurs en sont guéris complètement.
Son grand savoir nous a aidés à guérir notre fils. Merci pour toutes les choses
qu’il m’a apprises au sujet de l’autisme.
Merci à la directrice d’une association d’autisme de ma région, Carmen, qui
m’a invitée à un café-rencontre me permettant ainsi de partager mon témoignage avec d’autres parents.
Merci à notre médecin de famille qui a été l’une des premières personnes à me
mettre la puce à l’oreille. Lorsque je lui ai demandé : « Qu’est-ce qui rend les
enfants autistes ? Il ma répondu : La pollution et les organismes génétiquement
modifiés ».
Merci à toutes les personnes qui ont travaillé auprès de William : naturopathe,
homéopathe, ergothérapeute, orthophoniste, gastroentérologue, diététicienne, nutritionniste, médecins, ORL, infirmière, zoothérapeute, travailleuse sociale,
éducatrices spécialisées dont Joliane, Marie-Noëlle, et non la moindre :Magalie. Merci pour le professionnalisme, la compréhension, la disponibilité et la générosité de toutes les intervenantes du centre de la petite enfance.
Merci au Great Plains Laboratory pour ses services. Merci à Jenny Mc Carthy
et à tout ce qu’elle fait, car c’est elle qui me donne le goût de continuer de me
battre pour les enfants des autres.
Merci à mon éditeur qui a cru dans mon projet.
Et surtout : « Merci à Dieu d’avoir exaucé mes prières et d’avoir placé les
bonnes personnes sur notre chemin! » Je crois que si Dieu m’a donné un fils
autiste qu’il m’a aidée à guérir, c’est qu’il s’attend peut-être à quelque chose
de moi en retour. L’autisme a donné un sens à ma vie. J’ai enfin trouvé la raison
pour laquelle je suis venue sur Terre. J’ai une mission à accomplir.

PRÉFACE
Il n’y a pas si longtemps, les mères étaient pointées du doigt, jugées et condamnées d’emblée lorsque leur enfant présentait
des troubles de comportement, de développement ou dont la santé était déficiente.
Médecins et psychanalystes évoquaient
immédiatement l’hypothèse de la relation fusionnelle et symbiotique mère-enfant pour expliquer des troubles aussi
différents et variés que l’asthme, les allergies et, bien entendu, les troubles envahissants du développement (TED).
Or, les observations de plusieurs chercheurs tendent à soutenir l’hypothèse de liens significatifs entre certains troubles du système digestif, l’effet des polluants de l’environnement et l’émergence d’un nombre de plus en plus élevé de cas chez les jeunes enfants
présentant de problèmes multiples. Il en est de même de la montée en flèche du nombre de diagnostics d’autisme et de TED chez nos jeunes. Le docteur Andrew Wakefield, gastroentérologue anglais,
a créé une immense controverse qui fait encore rage à ce jour dans le milieu scientifique lorsqu’il a conclu à l’existence d’une forme d’autisme régressif qui serait directement provoquée par l’administration du vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole).
Selon lui, l’inoculation de ce vaccin provenant de souches multiples provoquerait chez certains enfants des symptômes gastro-intestinaux chroniques. Et, toujours, selon ses recherches, ces enfants développent des comportements régressifs de type
autistique à la suite de l’apparition de ces symptômes.
Le docteur Karoun Horvath et son équipe de recherche ont découvert les effets positifs de la sécrétine1 chez les enfants
autistes. En Italie, en Norvège, en Écosse et aux États-unis, des chercheurs ont observé une réduction des symptômes autistes lors de l’élimination d’aliments contenant du blé et du lait. En outre,
mon travail révèle une hausse des quantités de levures (Candida)
et de certaines bactéries dans l’intestin des enfants autistes.
L’idée voulant que le fonctionnement anormal de l’intestin soit relié à un dysfonctionnement du cerveau n’est pas neuve : des convulsions, des états dépressifs et même la psychose ont été
associés à la présence de la maladie coeliaque2. L’encéphalopathie
hépatique3 mène à la détérioration cérébrale ou à la psychose due
à l’absorption excessive de l’ammoniac produit pas le système gastro-intestinal.
Comprendre l’autisme représente un défi important qui soulève des questions partout à travers le monde quant à son étiologie et son traitement. Le livre, écrit par madame Évelyne Claessens,
apporte une contribution importante à la communauté concernée par l’autisme.
Dans ce livre, madame Claessens traite de l’impact des suppléments vitaminiques et de certains aliments sur le corps.
Cet ouvrage propose aussi des traitements visant à éliminer les
micro-organismes nuisibles et décrit plusieurs autres formes de thérapie.
J’appuie sans réserve ce qui est traité dans ce livre qui servira certainement de guide pratique aux parents, aux thérapeutes et à toutes les personnes qui ont des contacts avec les enfants et les
adultes atteints d’autisme. Le livre de madame Claessens s’inscrit dans la foulée des actions dont la diffusion des informations sur Internet qui encouragent les parents à se doter de moyens
pour augmenter leurs connaissances, leur compréhension, leur autonomie et leur efficacité dans le traitement des êtres qui leur sont chers. De plus, la disponibilité de ces informations en langue française sera un grand atout pour le monde francophone.
William Shaw Ph.D.
Directeur du Great Plains Laboratory for Health, Nutrition and Metabolism, Lenexa, Kansas, USA.
Auteur du livre Traitements biologiques de l’autisme et désordres associés
___________________
1 La sécrétine est une hormone qui agit comme médiateur dans la sécrétion par le
pancréas d’enzymes digestives.
2 La maladie coeliaque est aussi appelée entéropathie au gluten. Il s’agit d’un trouble
auto-immunitaire déclenché par une intolérance permanente au gluten et qui se manifeste
à la partie supérieure de l’intestin grêle. Il en découle une atrophie des villosités
intestinales qui provoquent la malabsorption de plusieurs nutriments - fer, calcium, acide folique en particulier.
3 Définition : troubles nerveux graves apparaissant à la suite d’atteintes hépatiques toxiques ou virales.

1
INTRODUCTION
MON FILS A ÉTÉ DIAGNOSTIQUÉ AUTISTE
Mon nom est Évelyne Claessens. J’ai fait des études collégiales et universitaires dans le domaine des arts. J’ai ensuite travaillé en tant qu’enseignante et comédienne pendant plus de dix ans.
Je suis surtout la mère de deux enfants adorables, une fille et un garçon.
Mon fils se nomme William. À l’âge de 15 mois, il savait dire une trentaine de mots. Il se développait normalement et a reçu,
à 18 mois, comme tous les enfants de son âge, le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole). Il a alors perdu l’usage de la parole.
Par la suite, il a été hospitalisé en raison d’otites à répétition incluant une mastoïdite (infection à l’intérieur de l’os du crâne) et a reçu des doses massives d’antibiotiques. La régression s’est
poursuivie et, finalement, un diagnostic terrible et implacable nous a été annoncé : mon fils était « autiste avec troubles de
coordination », état réputé être irréversible. Que faire dans une
telle situation? Mon mari et moi avons évidemment accepté qu’un suivi médical soit effectué, rapidement nous avons compris que nous étions laissés à nous-mêmes. Aucun médecin ne nous
a orientés vers des traitements possibles, en fait, nous avons découvert que les médecins ne savaient pas comment traiter
l’autisme.
Désespérée, j’ai alors entrepris de me documenter, et j’ai consulté cinq spécialistes afin de trouver un moyen pour guérir mon fils.
Or, après avoir retiré les produits laitiers de son alimentation, nous avons constaté qu’il a recommencé à parler et surtout
j’ai remarqué que son contact visuel réapparaissait. Bien « qu’autiste », mon fils était hyperactif et après avoir retiré le
gluten (céréales dont le blé, l’avoine, le seigle, l’orge...) de son alimentation, il est devenu beaucoup plus calme et… plus de
50 % de ses symptômes autistiques ont disparus. On nous a alors recommandé de retirer de son alimentation d’autres aliments possiblement allergènes : nous avons tenté l’expérience et notre
enfant est redevenu tout à fait normal : vif, présent, enjoué. Tous les spécialistes qui ont oeuvré à ses côtés en ont été bouleversés: « Autant de changements en si peu de temps! » William n’est
plus autiste. Mais les médecins, médusés, ne veulent plus se prononcer, ne pouvant admettre qu’il est guéri : « il en avait
pourtant toutes les caractéristique », ont-ils déclaré à mon mari, le 13 janvier 2009… en reconnaissant ainsi la réalité des choses.
C’est l’amour que j’ai pour mon fils qui m’a donné la force, le courage, la motivation, la persévérance et la détermination
d’entreprendre toutes les recherches et les démarches nécessaires qui ont conduit William sur la voie de la guérison. L’autisme de mon fils a été le plus grand combat de ma vie, mais c’est aussi
ma plus grande victoire qui m’a donné la motivation de mener à terme la rédaction de ce livre, peu importe les obstacles que
j’aurais à surmonter.
Le nombre de diagnostics d’autisme augmente d’une manière imprévisible et fulgurante. Il est difficile de comprendre les raisons pour lesquelles un enfant se développe normalement jusqu’à un certain âge, et qu’après avoir reçu des vaccins et des antibiotiques, il se met à régresser. Si la génétique en était
réellement la cause principale, l’enfant viendrait au monde comme tel, alors que ce n’est pas le cas puisque ce sont des
impacts extérieurs qui contribueraient à déclencher l’émergence des symptômes.
L’autisme pourrait bien n’être qu’une forme de manifestation de l’organisme suite à une intoxication due, soit à une
mauvaise alimentation, soit à la pollution atmosphériques ou
environnementale, médicamenteuse ou chimique. Dans cet
ouvrage, je vais tenter de démontrer que l’autisme se guérit ou se
contrôle très bien par une diète, une désintoxication aux métaux
lourds, une cure contre les levures intestinales et par l’ajout de
suppléments alimentaires.
Tous les parents d’enfant(s) autiste(s) ont le droit de connaître
le même bonheur que celui que j’ai eu et chaque enfant autiste
a le droit d’avoir une vie normale. Je veux donner l’espoir aux
parents. Je voudrais que le monde entier sache qu’il est possible
de sortir son enfant complètement du spectre autistique en lui
faisant suivre des traitements appropriés et personnalisés. C’est
ce qu’on appelle : l’approche biochimique. D’autres utilisent
les termes suivants : traitements biologiques ou interventions
biomédicales, mais c’est la même chose.
Je ne suis pas médecin, mais j’ai réussi à guérir mon fils de
l’autisme, ce que peu de médecins peuvent se vanter d’avoir
accompli. Je suis une maman qui a suivi son instinct de mère
pour soigner son fils d’une manière appropriée sans l’aide de la
médecine conventionnelle. J’ai donc décidé d’écrire ce livre afin
de permettre à d’autres parents de bénéficier de mes connaissances
pour améliorer la qualité de vie de leur enfant ainsi que celle de
toute leur famille. J’espère qu’il s’agira également d’un outil
précieux pour des recherches scientifiques et médicales futures.
Je souhaite que tous les étudiants en médecine se penchent
davantage sur le phénomène grandissant de l’autisme afin de
mieux le comprendre et de ne pas commettre les mêmes erreurs
Extrait de la publication
4
que ceux qui les ont précédés. Je voudrais que mon témoignage
permette aux éducateurs et aux enseignants d’intervenir d’une
manière plus convenable auprès des jeunes enfants aux prises avec
l’autisme. Il faudrait que cela provoque chez certaines personnes
une plus grande ouverture d’esprit qui leur permettrait de réagir
adéquatement avant qu’il ne soit trop tard. Ce qui est certain,
c’est que cet ouvrage soulèvera une polémique, fera bouger bien
des choses et fera couler beaucoup d’encre. Considérez ce livre
comme étant un cri d’alarme rempli d’espoir.
L’histoire de William n’est pas unique. Il y a plusieurs enfants
aux États-Unis qui ont été guéris. Il y a même un organisme
américain qui porte le nom de Generation Rescue et qui proclame
le slogan suivant : Autism is preventable and reversible.
Extrait de la publication
5
PREMIÈRE PARTIE
L’ENFANT SE RACONTE
Pour mieux illustrer l’histoire de sa guérison, j’ai choisi de la
présenter à travers la bouche de mon enfant. Bien entendu, il
s’agit d’une narration à partir de ma propre perception de ce
qu’il a vécu.
Bonjour! Je m’appelle William et voici ce que j’ai vécu
Bonjour! Je m’appelle William. À l’âge de deux ans et demi,
j’ai été diagnostiqué « autiste accompagné de troubles de
coordination ». Cinq mois après le début des traitements, je suis
passé à « troubles envahissants du développement non spécifié
». Pourtant, je suis redevenu un enfant « normal » à l’âge de 4
ans. Aujourd’hui, j’ai 5 ans et je fréquente une maternelle dans
une école primaire privée, sans accompagnement. Laissez-moi
vous raconter mon histoire
6
Extrait de la publication
7
LA GROSSESSE
Ma mère est devenue enceinte de moi alors qu’elle prenait encore
la pilule anticonceptionnelle. Ce fut toute une surprise, car mes
parents ne s’attendaient vraiment pas à cette grossesse. Ils se
croyaient trop vieux pour avoir des enfants, mais leur amour
pour moi était déjà si grand qu’ils décidèrent de se marier plus
tôt que prévu.
Alors que je n’étais encore qu’un foetus, je n’ai causé aucun
désagrément majeur à ma mère, elle n’a eu aucune nausée. Elle
était juste un peu plus fatiguée.
Ils craignaient que je sois autiste
Cependant, mes grands-parents, eux, semblaient inquiets.
Ils craignaient que je sois autiste comme leur autre petit-fils.
C’est la raison pour laquelle ils n’ont pas manifesté beaucoup
d’enthousiasme lorsque mes parents leur ont appris la grande
nouvelle.
Afin d’accroître mes chances, ma mère prit le risque de baisser
sa médication. Son médecin l’avait rassurée en lui disant qu’il
n’y avait aucun danger à consommer des neuroleptiques pendant
la grossesse, car des statistiques démontrent qu’ils ne sont pas
responsables de malformations congénitales. Malgré tout, ma
mère a décidé de prendre le strict minimum pour se protéger et
me donner ainsi la meilleure des chances.
Les groupes sanguins de mes parents étaient incompatibles.
Pour que le système immunitaire de ma mère ne produise pas
d’anticorps contre mon type sanguin, elle dut recevoir le vaccin
Extrait de la publication
8
rhésus négatif, à trois reprises. Ce sérum qui contiendrait du
mercure était nécessaire seulement dans le cas d’une deuxième
grossesse. Ma mère a également reçu un vaccin contre la grippe
qui contiendrait lui aussi du thimérosal.
Durant toute cette période, l’alimentation est très importante pour
que je reçoive tout ce dont j’ai besoin pour bien me développer.
Ma mère buvait suffisamment de lait et mon père lui faisait
manger du brocoli en le camouflant à l’intérieur de la sauce à
spaghetti, car il croyait que cela allait être bon pour moi.
Quelques semaines plus tard, je reçois les ultrasons déplaisants
d’une machine qui viennent perturber mon bonheur. Sachant que
mes parents me faisaient des « coucous » à l’écran, je les salue
d’un signe de la main, ce qui surprit ma mère. Mon père, croyant
apercevoir quelque chose entre mes deux jambes, s’exclame
avec émotion : « Mon fils ». Lorsqu’un autre appareil leur fit
entendre les battements de mon coeur, ce fut toute une révélation.
Tout allait bien, du moins, pour l’instant. Mon rythme cardiaque
ressemblait au son d’un cheval au galop. De là mon surnom de
« Petit Galop ». Malheureusement, je sentais que quelque chose
n’allait pas, parce que l’infirmière n’arrivait pas à bien détecter
la clarté nucale à l’écographie. Ils firent donc passer un test de
sang à ma mère afin de mesurer son niveau de protéines.
« On va perdre Petit Galop ! »
Trois semaines plus tard, la secrétaire médicale appelle ma mère
en lui disant que le médecin voulait la voir immédiatement. Elle
lui recommande fortement d’être accompagnée. Mes parents,
bouleversés, sentaient bien que quelque chose ne tournait pas
rond. J’entendis le médecin annoncer à mes parents : « Votre
enfant a une chance sur neuf d’être trisomique. » Ma mère tenta
de rester imperturbable pendant que mon père fondait en larmes.
9
Ils avaient évalué l’âge du corps de ma mère comme étant celui
d’une femme de quarante-huit ans alors qu’elle en avait que
trente-sept. J’ai senti tout le poids de l’humanité s’écrouler sur
les épaules de mes parents. Je me suis replié sur moi-même à
l’intérieur de cette matrice si chaleureuse. Je sentais à quel point
tout cela leur faisait beaucoup de chagrin. « Je vais essayer de
toutes mes forces de me développer le plus normalement possible,
me suis-je dit. Je voudrais tant leur faire plaisir. J’aimerais
répondre aux critères de l’enfant parfait. Tous les parents rêvent
d’avoir un enfant normal. »
J’entends souvent mes parents pleurer en se disant : « On va
perdre Petit Galop ! » J’ai peur! Pour ma mère, il n’était pas
question d’avortement, parce qu’elle était déjà trop fortement
attachée à moi.
Malgré toutes ces émotions, mes parents gardaient espoir. Cela
n’empêchait pas mon père de faire jouer tous les soirs la mélodie,
provenant d’une boîte à musique, posée sur le ventre de ma mère.
À chaque fois que j’entendais « La vie en rose », cela me rassurait.
Un jour, à l’hôpital, les médecins ont questionné mes parents afin
de connaître leurs antécédents génétiques. Le mot : « autiste »
a retenti à mes oreilles, parce que mon père a un neveu qui en
souffre. Puis, une aiguille m’a frôlé pour venir me voler du liquide
amniotique afin d’en analyser les chromosomes. L’amniocentèse
était risquée puisqu’elle aurait pu provoquer une fausse couche.
J’ai entendu ma mère prier beaucoup. Chaque soir, elle demandait
à Dieu de faire en sorte que tout aille bien.
Cinq semaines d’angoisse passèrent.
Et puis, j’entendis une sonnerie qui a retenti à maintes reprises...

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